Narbonne-Plage la Clape : clap de fin sur la saison 2018 !

Retour à Narbonne-Plage pour la der de l’année. C’est une destination qui me rappelle de très bons souvenirs, notamment la victoire avec mes coéquipiers et amis du CRV Lyon à l’époque où le half se disputait en clm par équipe … il y a 8 ans déjà ! L’année dernière, c’est la course sur laquelle j’ai retrouvé la motivation pour repartir après une saison blanche.

La météo est au beau fixe, la mer est magnifique et je passe le samedi après-midi en mode « Pierre à la plage » mais sans Martine et sans les vendeurs de « beignets-chouchous » ! A part ça, on y est : ça ressemble aux vacances … sauf que dimanche matin il faut se lever à 6h30 ! Entrée au parc à vélo, je regarde ce spectacle avec une petite pointe de nostalgie déjà : c’est beau tous ces vélos plongés dans la lumière frémissante d’une aube à peine voilée, la concentration des athlètes et le bruit des vagues comme mélodie… Mais bientôt le micro entre en action et la poésie en prend un coup : une Peugeot 3008 est mal garée et on va appeler la fourrière si elle n’est pas déplacée ; la puce électronique du dossard 323 a été retrouvé sur plage. Bref, il est temps de passer aux toilettes puis d’enfiler sa combi (c’est mieux dans cet ordre).

600 athlètes sont au départ, répartis sur 3 courses (S, M, Half), et des bonnets de couleurs différentes permettent identifier les distances. Sur ce M un peu particulier (1.5/ 56/ 14) on annonce la présence du jeune Arthur Serrière, un des meilleurs français sur XTerra  : 12ème au ranking mondial ; vainqueur de 2 manches de coupe d’Europe, 4ème de l’étape française…  C’est « du lourd » ! Le départ sur la plage avec 50 mètres à courir dans le sable me permet d’entrer dans les vagues dans les toutes premières positions et d’éviter ainsi la traditionnelle salade de gifles. La natation se passe bien, je reste en compagnie de deux bonnets bleus et nous sortons de l’eau en tête à 3.

Lors des premiers hectomètres à vélo je me place en deuxième position et je reste à 10 secondes … sans parvenir à me rapprocher malgré la moyenne de 46 km/h sur les 7 premiers kilomètres ! J’attends la principale difficulté du parcours, la bosse du massif de la Clape (200m D+), pour tenter de revenir : la distance se réduit mais le chrono indique toujours 10 secondes ! La première boucle se termine et je sais déjà que je suis légèrement en sur-régime. J’entame la seconde un peu moins vite ce qui n’est pas le cas d’Arthur. Le parcours vélo est effectué en 1h23, soit 40,5 km/h, je ne pouvais pas faire beaucoup mieux !

Lors de la transition, le speaker annonce 1’20 de retard et, sans doute pour accentuer la dramaturgie de l’épreuve, se sent obligé d’ajouter que je vais « partir en chasse » ! Mon index fait l’essuie-glace : on ne chasse pas le guépard avec un épagneul breton ! Sur ce parcours en aller-retour le long du front de mer les occasions de se croiser sont nombreuses et le constat est sans appel :  je perds presque 15 secondes au km, il court à 17 km/h et moi à 16 ! Aujourd’hui, le roi c’est Arthur : sa foulée est bondissante, il a la super-classe et la concurrence c’est de la Kaamelott ! Bien qu’il n’y ait aucun espoir de revenir et aucun risque que le troisième ne revienne, je maintiens un rythme régulier pour finir la saison sur une bonne note. On se tape dans les mains avec le sympathique Arthur, on sourit pour les photos malgré la fatigue et on boit du Coca comme des enfants en mangeant des Tucs : le triathlon comme on l’aime !

PS : après l’épisode (devenu légendaire) de mes pantoufles à Autrans, j’ai eu la bonne idée de cacher mes tongs avant le départ en les enterrant dans le sable… Elles y sont restées ! Si vous êtes fan de « géocaching », voici de précieuses indications pour les retrouver : sur les Terrasses de la Méditerranée, face à la mer, repérez le poste de secours ; à 150 mètres, dans la direction de Gruissan, près de la poubelle, contre la digue. Modèle Quicksilver, pointure 44

Pierre