Marie Lo et Nicolas aux championnats du monde 70.3

Marie Lorraine Gaude et Nicolas Cauberghs ont participé aux championnats du monde 70.3 à Nice (diffusé en direct à la télévision).

L’épreuve féminine se déroulait le samedi et la masculine le dimanche.

Marie Lorraine Gaude, malgré une contracture au mollet apparue dans la semaine, termine 710ème (17ème de sa catégorie) sur 1777 en 5h 54′ 39.

Nicolas Cauberghs finit la course en 4h58’56 (949ème sur 3257).

Félicitations à tous les deux !

 

Le CR de Nicolas :

Dimanche, arrivée au parc à vélo vers 5h30. Pneus, chaussures, bidon, compteur, le vélo est prêt. Ils annoncent la température de l’eau:25,6, combinaison non autorisée. Pas de problème de mon côté, j’ai nagé tout l’été sans, je suis serein. Échauffement dans l’eau, elle est en effet très bonne, le soleil n’est pas encore levé. Les pros partent, retour dans le sas des 35/39 pour notre départ à partir de 7h33.
🏊🏽‍♂️. Le départ s’effectue en rolling start au sein de notre AG. Nous sommes 526 au départ, c’est un beau groupe. Même si je ne suis pas un excellent nageur, je me positionne dans le premier tiers, même si je ne sais pas prendre une aspi en NAT, je reste au moins au contact. J’ai passé un bon moment dans l’eau, évidement je me fais reprendre par de bons nageurs, mais pas par groupe entier. Mes sensations sont bonnes, je passe un bon moment dans l’eau. Je fais attention aux bonnets gris et bleus partis avant nous: il s’agit des plus de 70 ans, respect pour eux. Sur le retour, je me dis que j’ai bien nagé, que je vais peut-être afficher un « 29 et quelques à la montre ». Ca sera « 33 et quelques », j’ai aucun repère dans l’eau 😂😂. Mais encore une fois, j’ai passé un bon moment dans l’eau, c’est passé plus vite que d’habitude, enfin je l’ai ressenti comme ça. Le temps, même s’il n’est pas extra, je m’en satisfais. C’est toujours mon point faible, comme toute la saison, donc je me focalise pas. Je dois encore trouver ce qui me bloque pour nager plus vite. J’ai nagé plus vite qu’à Vichy où j’avais la combi.

T1 efficace, rapide car pas de combi à enlever. Mon vélo n’est pas seul sur le parc, au revoir le spectre de Chattanooga (cette image de mon vélo seul me hante toujours depuis deux ans… véridique)

🚵🏼‍♂️. Pour avoir reconnu le parcours en juillet, je sais qu’il est magnifique, mais aussi costaud et technique. Une dizaine de bornes de plat pour rejoindre Saint Laurent du Var. Je me lance bien, ça roule déjà fort autour de moi. Mais pas question de s’enflammer, on gère le vélo. Montée des Pugets, là ça pique fort. Passage pas très long mais très pentu avec du 12/13% sur quelques mètres. Je suis content d’avoir mis pour l’occasion une 11/32 à l’arrière. Ça me laissait un peu de mou dans le col de Vence au cas où, moi qui n’ai pas de qualités de grimpeur. Sortie de Saint Laurent, encore quelques hectomètres de montée et puis on pourra relancer. J’étais retourné sur cette portion jeudi en arrivant, pour bien me rafraîchir la mémoire. À Saint Jeannet, du plat & du faux plat pour rejoindre Vence, ça se passe sur les prolongateurs et les jambes répondent bien. Puis vient le col de Vence. Je peux pas dire que je le redoutais, je sais qu’on a bien bossé à l’entraînement avec le coach, mais les cols c’est pas vraiment pour moi. Alors tout en gestion, en faisant attention au cardio pour ne pas monter trop haut en pulses. J’essaie de garder de la fréquence, aux alentours de 80RPM pour pas me flinguer les jambes. La montée se passe bien. J’appuie, je joue du dérailleur, je double, puis je me fais doubler. Puis les premiers 30/34 commencent à me doubler aussi, les mecs sont des avions. Puis je vois un mec me doubler, Norbert. Sur son vélo, je vois un autocollant N. Kocsis. Je me marre. De une parce que je mets une tête sur un mec que je suivais lors de mon séjour en Finlande quand je jouais la qualif. Et puis parce je me dis qu’il me fait mal au cul. C’est con. Mais ça m’aide 😬. Je bascule au col à 1h33 de vélo (37km), ravito, puis moment de descente suivi par du plat ou du faux plat, sur le moment je ne sais pas trop car j’ai les jambes un peu dures. Je sais qu’il me reste une côte pour rejoindre Coursegoules, et qu’on en aura fini des grosses difficultés. Là, je dois en mettre une petite pour Ringo, je lui avais promis vu qu’il m’avait dit que tout se jouait ici 😂😂. Après c’est de la descente, la partie technique de la course. Pas question de s’endormir, de regarder le paysage, pourtant magnifique. Il faut rester attentif et concentré, quelques virages serrés, le précipice d’un côté… mais pas question de se laisser impressionner non plus, je suis en course. Alors je me suis fait doubler par des mecs qui rentraient fort dans les courbes ou virages, je me suis jamais fait peur, j’avais donc un peu de marge, mais je pense avoir bien rouler. Voir quelques mecs au sol fait réfléchir aussi. Certains ont l’air dans un état plus grave que d’autres. Je reviens à l’entrée de Saint Laurent, une grosse dizaine de bornes de plat. Dernier ravito, je me ressers en boisson isotonique. Je ne le sais pas encore, mais la boisson a tourné. Elle a un goût bizarre, mais j’arrive pas à déterminer si c’est parce qu’ils ont mis de la saveur menthe 🙄. Ça aura son importance en CAP… sur le plat, j’ai la sensation d’avoir encore de bonnes jambes, je suis à plus de 40 sur le retour, 140 pulses au cardio, moyenne pareil, ça me rassure pour la suite. Chaussures retirées, passage sur pavé et descente du vélo… sportive 😅 2h53/1400D+/32 de moyenne

T2 là aussi rapide malgré la longueur du parc à vélo. Visière, lunettes, chaussettes & baskets et go.

🏃🏽‍♂️. À pieds, je partais avec plusieurs appréhensions: le parcours, bien moins intéressant que celui du vélo, et l’allure que j’arriverai à atteindre et surtout à maintenir. Le parcours déjà, deux aller-retours entre le méridien et l’aéroport. Chose positive que je n’avais pas perçu de suite, c’est qu’il y a peu  de virages, donc peu de changements de rythme… MarieLo me voit au départ et me dis « pense bien à t’hydrater ». C’est vrai que même si la température n’est pas caniculaire, il fait chaud. Presque parfait pour un tri. Je Croise aussi mon fan club Domi No Marie-Paule Julie & ma petite Inès qui m’a fait une pancarte pour l’occasion et qui agite sa cloche. Trop bon. Après le passage du tunnel, qui nous amène sur la promenade des anglais (la « Prom » comme ils disent là-bas), l’allure est bonne, ma montre sonne, trop rapide. J’avais mis des alarmes pour courir entre 3’55 et 4’15, sachant que mon Allure de travail à l’entraînement est à 4. Je calme, forcément, et quand je vois 4’05 je me dis que c’est pas mal et que j’assure le coup. 20 bornes encore à courir, c’est long. Je maintiens l’allure sur le premier aller, le cardio ne s’emballe pas, je suis content. Chaque ravito, de l’eau, à boire, sur le corps… premier demi tour, il faut relancer. Un peu trop lent, je fais l’effort. Fin du premier tour, mal au bide. Genre à 4 doigts de vomir. Mais voir Florian au milieu du chemin en train de m’encourager ça m’a bien redonné le sourire. En plus, il était en famille ou avec des potes donc j’ai eu mon moment c’était cool. Presque le demi tour, je vois à nouveau Domi et j’entends Didier donner de la voix. J’oublie un peu ces problème de ventre, mais pas pour longtemps. Je ne suis plus qu’à deux doigts de vomir, je me demande si je vais pouvoir avaler autre chose. J’en vois un ou deux s’arrêter et vomir. Ça ne m’aide pas. Au milieu de cette ligne droite, c’est une nouvelle fois Jeremy qui me gueule dessus qui était bénévole sur un ravito et qui officiait dans les deux sens. Ça me fait marrer. Je prends aussi un peu de glace que je mets dans ma trifonction. Je continue de m’arroser. Puis c’est MarieLo qui se met à ma hauteur en vélib, c’est cool! Elle me donne des encouragements et roule jusqu’au demi tour à quelques mètres de moi. L’allure a un peu baissé, j’ai quelque fois l’alarme « trop lent », mais je m’efforce de relancer, je le peux toujours. Dernier demi tour. Je repense aux mots du coach « 5 derniers km à bloc ». Alors j’allonge ma foulée, je reviens dans mon intervalle enregistré, ça tire mais c’est normal et en plus c’est bientôt fini. Je profite. Je suis heureux lol. Mon Allure moyenne descend tout doucement à 4’10, mais je m’en satisfais vraiment. Et puis dernier km, je vais checker domi & Inès, qui sera triste car apparemment j’ai loupé sa main. #papaboulet. Je finirai mon semi finalement à 4’11 de moyenne, ma meilleure performance. Ligne d’arrivée, bras en l’air. Ravi.

Je me retourne, moins de 5h. Sûrement pas le meilleur chrono, mais peut-être la course la plus aboutie, jamais d’affolement, pas de moment de stress. Sérénité tout du long. J’étais prêt, physiquement, mentalement j’avais bossé aussi. Merci à l’homme de l’ombre qui me dit sans arrêt que c’est moi qui bosse, et qui pour moi n’est pas dans l’ombre: mon coach, Seb. Toujours là à m’écouter, me rassurer, me regarder, m’encourager et à m’aider. J’ai passé un putain de bon moment. Si je devais refaire ma course, je referai exactement la même. Avec une première moitié de classement dans mon AG, je suis satisfait. La densité était énorme sur ces championnats du monde IM 70.3, ce qui rendait encore plus intéressante la course. Je me suis régalé.

Après la course j’ai vidé mes bidons pris au dernier ravito. Orange fluo. Zéro chance que ça soit de la menthe, c’était bien de la boisson à l’orange qui avait tourné et qui a failli me mettre à l’envers sur la CAP…