Swimrun Sang pour sang à Vassivière

Format M  17,3km cap/2,7km nat

226 duos classés

42e 2h42’14’’ DrômeArdèche LE MAUFF Soazic AMSLER Marc

7e sur 59 duos mixtes

Suite à notre première participation à un swimrun à la Ciotat, avec Marc on était prêt à renouveler l’expérience. Je regarde le calendrier swimrun France, et le seul où on est tous les 2 dispo en Juin, c’est le Swimrun Sang pour Sang Sport du Lac de Vassivière … dans le Limousin ! Ça fait loin ! Mais le format M a l’air sympa. Je propose à Marc, qui est partant. Go. Inscription (qui fait toujours aussi mal, mais comment est-ce qu’ils justifient ces prix aussi cher ?!?!)

Du coup, cette fois-ci on investit chacun dans notre propre combi. On sait qu’on va la réutiliser.

On arrive la veille (5h de route c’est long). Et l’hôtel, y’a la fête foraine juste en face ! Du bruit jusqu’à 2h du matin. Autant dire qu’on a bien dormi (c’est ironique). Mais le lendemain, adrenaline aidant, on est en forme quand même.

Jour J. Le départ est à 9h. Il y a un format L qui correspond à 2 fois le M. à l’arrivée, on peut partir pour un 2e tour. Pour nous un tour suffira. On récupère notre chasuble (et oui pas de dossard). On s’extasie devant la beauté du lieu, le lac, les forêts alentours. C’est juste magnifique. On se prépare, je donne ma clé à la consigne (c’est bien ça une consigne pour les clés, parce qu’on n’a vraiment pas de poche étanche sur nos combi).

Niveau météo c’est l’idéal. Pas de vent. Nuageux. 20°C dans l’air. 20°C dans l’eau. Parfait pour rester au frais tout du long. Niveau échauffement on choisit de ne pas tester l’eau. La course commence par un run de 5,2km où il faut faire sa place. Du coup c’est mieux de courir chaussures sèches.

Il y a du gros niveau sur cette course. Des internationaux. Des champions de France. On est nombreux. Mais dès l’échauffement les jambes sont bien. Parce que oui, c’est moi qui donne le rythme sur les run. Marc lui va se promener tout le long. Et je ne veux pas qu’il me tire avec la corde en courant. Le profil de course est typé trail, et j’ai peur de tomber s’il me tire.

Ligne de départ. On se place bien. Départ. C’est parti. On double. Le rythme est bon pendant 5km. Et on apprend qu’on est 3e mixte. Mais ça c’est en course à pied. En nat c’est une autre histoire. 1er nat. Des bénévoles sont là pour nous aider à entrer dans l’eau et à en sortir. Les berges sont parfois un peu raides. Je mets mes lunettes. J’entre dans l’eau. Marc m’attache avec la corde et le mousqueton. Je tourne mon pull boy et mes plaquettes qui étaient sur le dos de mes mains en courant. L’eau est noire. Mais vraiment noire. Mais je me sens en sécurité donc ça va. Mais c’est étrange de ne voir absolument rien dans l’eau. Ça semble irréel. Surtout qu’en entrant dans l’eau, je suis encore sous adrénaline de la course à pied. Je respire longuement. Je me laisse bercer. Comme en apesanteur (sauf qu’il faut faire tourner les bras quand même). J’ai soif, et comme je sais que l’eau a été analysée, bin je bois l’eau du lac (sérieux elle est bonne !!!) En nat je fais attention à ma respiration, je souffle bien, surtout quand on approche de la berge. Ça évite d’avoir mal au ventre en courant après. Je fais confiance à Marc pour nous guider vers la bouée de sortie. Les autres nageurs ne nous gênent pas trop. Mais on se fait doubler. Beaucoup. En sortant du 1er nat, on apprend qu’on est 5e mixte. Aie ! Dommage. Petit à petit en cap on prend un rythme de croisière assez rapide quand même puisqu’on double. On sait que le podium c’est foutu. Maintenant il faut faire au mieux pour rester dans les 10 premiers duos mixtes.

Les transitions sont rigolotes, à l’entrée dans l’eau on glisse et on se pete la gueule dans l’eau. Une fois, je tombe de tout mon poids sur Marc. En sortant de l’eau, je tombe plusieurs fois parce que je suis désorientée. Et j’en rigole à chaque fois. Un bénévole m’attrape et me fait voler hors de l’eau. Les premiers pas en course à pied sont toujours hésitants à cause du manque d’équilibre.

Le paysage défile. On en prend plein les yeux. Le parcours est juste magnifique.

Puis on approche de l’île verte. Sur un petit tronçon nat de 160m, Marc n’avance pas. Déjà depuis le début je lui tape les chaussures avec mes plaquettes. A l’entrainement en nage complète il est pourtant loin devant moi. Marc avance non d’un chien ! Mais il n’accélère pas alors je me place sur le côté. Comme je vois bien la bouée (oui avec la combi, les plaquettes et le pull, c’est plus facile de voir loin), je prends la tête du binôme. Vient le run avec le dénivelé. Je marche un peu dans la côte. On double en descente. Puis on voit enfin l’île verte. Donc il reste beaucoup de nat et peu de run.

Avant dernière nat, jusqu’à l’île verte. On voit super bien la bouée d’arrivée. Mais je crois que Marc est énervé parce qu’il n’avance pas avec les plaquettes. Du coup il part trop à gauche. Je tire sur la corde. Une fois. 2 fois. Il se retourne. Je lui dis d’aller plus à droite. Mais il part beaucoup trop à droite. Je tire de nouveau sur la corde pour lui signifier qu’il part en live. Et je surveillerai tout du long qu’il va bien dans la bonne direction.

L’île verte, 200m de run dans les fougères. Dernière nat. Ouf, Marc va bien droit. Et un peu de course à pied sur la plage avant de franchir la ligne d’arrivée. Wow c’était juste trop trop bien ! Je signe de suite pour le prochain. Nat et run s’enchainent bien, je suis bien tout le long (si on passe le genou qui a couiné un peu à la fin). Et j’ai pas vu passer les 2h42 de balade magnifique. On est très satisfait de notre 42e place au scratch sur 226 duo, et notre 7e place en mixte sur 59.

Contrairement au triathlon où j’ai trop peur à vélo et où c’est souvent une souffrance, là, je plane tout le long. Et je plane aussi après. Bon on a eu un peu froid aussi après l’arrivée. Et la douche chaude au camping a fait du bien.

Vraiment on ne regrette pas d’avoir fait de la route. Le cadre est magnifique, et l’organisation parfaite. Le parcours était très bien balisé, les bénévoles bien présents. Beaucoup de monde aussi pour encourager tout du long du parcours. Vraiment rien à redire. Ah si, faut qu’on s’entraine en nat pull/plaquette.

Soazic

 

Le compte-rendu de Marc :

Deuxième association pour Soazic et moi-même à l’occasion du Swimrun de Vassivière entre la Creuse et la Haute Vienne (Cela nous a permis de travailler notre géographie du centre de la France!).

Suite à l’enthousiasme et la réussite de notre première course à La Ciotat, nous voulions nous confronter aux spécialistes de la discipline de l’enchaînement course-nat-course-nat sur une distance de 20km (17km de Cap +3 de Nat). Effectivement on ne s’est pas trompé pour trouver de la concurrence ! Les binômes étaient affûtés et bien organisés dans les phases de transition, notre maître mot, ne pas se laisser impressionner et apprendre tout au long de notre course! Apres un départ rapide (3eme après 5km de Cap), nous comprenons rapidement que la différence s’effectuera sur les parcours Nat, à chaque sortie de l’eau nous reculions au classement, impossible de tenir le rythme des autres concurrents! Finalement nous finissons à une encourageante 7eme place sur 59 en mixte et 42eme sur 255 au scratch sur un parcours magnifique ( C’est jolie le Limousin!).

Prochaine épreuve pour nous, c’est dans le Jura Suisse, pour le Swimrun de la Vallée de Joux au mois de Juillet. D’ici là, entraînement natation avec plaquettes pull boy pour ne plus subir dans l’eau 🙂

Je vous invite  vraiment à essayer cette pratique ludique par équipe! Il existe différent type de format : du Sprint, du  M ou L, il y’en a vraiment pour tous les goûts!

Sportivement !