Au lendemain d’une belle performance au Lac du Bourget, Soazic qui fait un podium scratch féminin nous livre ses impressions. Les résultats détaillés ne sont pas encore publiés.
Aquathlon du Lac du Bourget, format L, 3km de natation, 15km de course à pieds (quasiment plat).
C’est le seul aquathlon longue distance en France. Et encore, c’est la 1ere édition. Avant ils organisaient un M de 3km de natation et 8km de cap. Je trouvais ce format très déséquilibré. Mais là avec 15km de cap, c’est parfait.
Et j’arrive même à motiver Marc de le faire aussi.
Je me retrouve la veille sur le lieu de la course. Le cadre est magnifique avec le lac et les montagnes autour. La base de loisir où se trouve le parc à chaussure et le retrait des dossards aussi.
Le soir, Marc me rejoint à l’hôtel. Bruillant, une chaleur étouffante, difficile de dormir. Et il faut se lever tôt. Le briefing est à 7h. On nous donne les repères dans l’eau. Il faut se repérer avec un hôtel rose saumon et le relief des montagnes. Moui, pour le moment, je ne m’inquiète pas. Je suis plus stressée par mon mollet gauche qui est encore une fois courbaturé.
Nous mettons nos combis à moitié (ouf, on a droit à la combi, mais c’était juste, l’eau est à 24,3°C !!!), on prends nos lunettes et bonnets, et on se rend aux bus (enfin on attend le bus). Pour ma part j’ai de la peau de bébé sous les pieds et le transfert pieds nus de la pelouse de la base de loisir à l’arrêt de bus avec des graviers me brûle les pieds. Nous nous rendons jusqu’à Aix les Bain et prenons un bateau qui doit nous emmener de l’autre côté du lac. Sauf que le bateau s’arrête au milieu du lac pour attendre les 3 autres bateaux. Et là nous sommes ballottés par les vagues. Je commence à avoir le mal de mer.
Nous sautons du bateau et nous faisons du sur place pendant 10 minutes le temps de prendre le départ.
Top départ. Et un coup de talon dans la mâchoire ! Bon je laisse passer la vague et je démarre. Sauf qu’on n’y voit rien. On est poussé par le courant, du coup on avance bien (enfin j’ai l’impression). Et la seule chose que je vois, c’est les montagnes. Donc je suis la consigne de me repérer en suivant le décroché montagneux en face. La rive se rapproche. Sauf que devant moi, c’est la roselière. Le courant m’a fait dériver à droite. Je me sens perdue, il n’y a aucun canoë bénévole qui nous a remis sur le chemin de l’arrivée. On devait passer 2 bouées à main droite, je n’en vois absolument aucunes. Les nageurs vont tout droit. Je pense que je vais être disqualifiée, que je vais devoir abandonner. Bref, gros coup de panique. J’alpague un canoë pas loin, qui n’est pas un bénévole de la course !! Grrrrrr
Ma montre m’indique 46’ de course. Je mouline des bras tant que je peux pour rejoindre l’arrivée et finir la natation en 59’ mais j’ai l’impression d’avoir nager bien plus de 3km. Allez, transition. Passons à autre chose.
Courir me fait beaucoup de bien et me calme mentalement. Je croise Marc sur la 1ere boucle de 5km. Je peux aussi compter que je suis sortie 7e féminine de l’eau. Ce n’est pas la catastrophe à laquelle je m’attendais.
Sur la 2e boucle de 10km, nous sommes mélangés avec les coureurs du M. Donc même si je double plusieurs filles, il m’est difficile de savoir où j’en suis. Mon rythme ne faiblit pas. J’ai mal au mollet tout du long mais la douleur n’évolue pas. Donc ça va. Je croise de nouveau Marc qui a l’air bien, et qui sera très bien classé, j’en suis sûre. Peu avant l’arrivée je double encore des filles. Je passe la ligne d’arrivée, je retrouve Marc. Et le speaker se rapproche de nous. « Eh c’est la 3e féminine, c’est Soazic Le Mauff de Montélimar » !!!! J’ai eu droit à ma petite interview ou j’ai pu parler de ma grosse panique dans l’eau. Apparemment je suis loin d’être la seule à avoir dérivé. En fait le vent s’est levé au moment du départ et les vagues nous ont bien poussés vers la droite.
Je suis très contente de mon classement. Malgré la natation, je suis bien revenue en course à pied et je finie en 2h09’48’’ il me semble. Les résultats ne sont pas encore publiés. En cap, je mets 1h09’ pour faire 15km.
Marc termine 18e (je lui disais qu’il était dans les 20 premiers, j’avais raison !).
Une super journée de belles sensations, et où on en a pris plein les yeux.