Nicolas et Vincent sur l’IRONMAN d’Aix en Provence

Voici le récit de Nicolas :
IM Aix en Provence, 3ème full pour moi. Je m’étais fixé quelques objectifs, et là c’est lheure du compte rendu. Si on s’en tient aux chiffres, tous mes objectifs ne sont pas remplis, mais pas de quoi me décevoir pour autant.
Sur la NAT, on décide de partir à 3 en même temps avec Vincent & Seb, dans la fin du premiers tiers. Parcours plutôt simple dans le lac de Peyrolles, deux rectangles qui se côtoient. Un départ en file indienne où on se sent un peu serré dans les premiers 200m mais après c’était bien espacé. Vite distancé par Seb qui nage mieux que nous, je garde Vince en coup d’œil, je ne le lâcherai que dans la fin du premier tour après m’être fait enfermé par deux gars devant moi, lui étant à l’extérieur. J’ai l’impression de bien nager, je fais attention à la direction, surtout au dernier demi tour où on avait vu les concurrents du 70.3 faire une vague en sortie de bouée (ils étaient super excentrés par rapport à la ligne des bouées). Pareil sur le full, je vois les gens s’écarter et j’essaie de rester dans l’axe des bouées pour ne pas nager plus qu’il ne faut 😉. Je trouve ma NAT moins « jolie » sur ce dernier retour, un peu moins précise, mais au final je sors en 1h05 et quelques secondes, de quoi bien démarrer la journée.
Après une transition sans points saillants, c’est parti pour un peu moins de 180bornes de vélo à travers le Var. Le cardio est un peu élevé en ce début de vélo, sur une route qui se prêterait bien à rouler. Je prends le temps de récupérer, on en aura besoin par la suite. J’ai une bonne allure, je suis bien posé sur le vélo, bien en place sur les prolongateurs, je me relève quand la route s’élève un peu aussi pour rester souple, pas mettre trop de watt. L’avantage d’un IM aussi proche, c’est que j’ai pu reconnaître le parcours en amont, je savais à quoi m’attendre. Je l’ai trouvé plus facile hier que lors des recos, signe aussi que le coach m’avait amené ici en pleine forme. J´ai réussi à me faire piquer sur le front par une bestiole à travers mon casque, qui est quasiment complet mis à part quelques aérations… ça m’a valu un arrêt express de quelques secondes pour l’enlever. Tout allait bien jusqu’au second passage à Rians. Ça a commencé à se compliquer, je développais un peu moins de watt et j’arrivais sur une portion que j’aimais moins (c’est aussi le défaut de reconnaître avant…). Un aller retour sur une route un peu pourrie, aller en faux plat montant et un retour très rapide, mais face au vent du sud qui se faisait sentir, puis après une remontée qui nous amenait sur une descente technique vers Pourrières, une bitume pourri jusqu’à Puyloubiers où un Suédois m’a pris la roue, et le col de Cengle vers 12-13h, en pleine cagne, où les cuisses commençaient à montrer des pointes assimilables à des debuts de crampes hein… des pointes qui ne me quitteront plus jusqu’à la fin de course. Petite erreur de ravitaillement aussi avant la descente de Pourrières où je ne suis reparti qu’avec une seule bouteille d’eau pour tenir jusqu’au Tholonet, le Cengle s’est donc fait en gestion de l’eau… avec les premiers vrais coups de chaud ressentis… ensuite une longue descente, avec quelques virages en épingle, pas de soucis, puis une dernière partie que je n’avais pas reconnu et qui m’a bien fait mal pour entrer dans Aix, la route Cézanne pour ceux qui connaissent. Enfin l’entrée dans Aix, j’ai le plaisir de voir ma femme, ma fille et Marie-Paule qui m’attendent déjà et me reconnaissent sur le vélo, TOP! 5h21, et une puissance moyenne finale a 215W. Et même si je n’ai pas fait mieux qu’avant, je suis ravi de mon vélo où je me suis fait plaisir, j’ai roulé une grosse partie comme je le voulais en subissant vraiment les 20 derniers kilomètres.
Une belle boulette a T2 où je pose mon vélo à la place 3041 au lieu du 3047 que j’ai vraiment… je m’en rends compte en prenant mon sac 200m plus bas. J’essaie de soudoyer le minot bénévole pour qu’il me le change de place mais me dit qu’il a pas le droit. Je me change, je vois Benjamin qui m’encourage pendant que je me prépare au marathon, et je pars en prenant la décision de ne pas aller changer mon vélo de place…
Début du marathon, il fait chaud, c’est parti pour 6 boucles. J’ai mal aux jambes, enfin aux quadris plus précisément, à la limite des crampes, mais je me dis que ça va passer. Encore une fois, un cardio élevé sur ce début de CAP, pourtant je suis en dessous de mes allures d’entraînement, mais les faux plats et la chaleur y jouent beaucoup. Jérôme vient courir à mes côtés pour discuter. Ça fait plaisir mais je suis dans le mal. J’ai un point de côté super haut, qui se balade à droite ou à gauche. On dirait le diaphragme comme à Cagnes 2019… je me battrai avec ces points pendant deux tours sans qu’ils ne passent vraiment, la douleur dans l’abdomen restera tout le long du marathon… les filles se sont mis à un endroit stratégique, je les voyais avant et après l’aller retour vers le Parc de la Torse. C’était top je les entendais crier de loin en venant vers elle puis en repartant. Avec les ravitos, c’était mon point de repère. A la fin du premier tour je suis tracassé par mon histoire de vélo, et en repassant devant l’entrée de T2, j’en parle à une arbitre en me disant de m’afficher la pénalité pour pas être disqualifié. Je la mérite, j’ai eu un manque de lucidité. Mais qu’on me le dise pour que je sois au courant. Elle me répond « OK vous en faites pas ». Au retour suivant, elle me dit qu’elle avait remis mon vélo à la bonne place. Merci madame 🙏🏼. Je passe deux tours sans manger au ravito et je me dis que je fais une connerie si je continue comme ça, donc chaque ravito se faisait en marchant en piochant dans l’eau, la saint yorre, fruits ou pâtes de fruits, et TUC aussi. Puis des glaçons dans la combi, devant, derrière… tout pour tenter de se refraichir. l’ambiance était bonne dans Aix, les bénévoles étaient vraiment au top sur les ravitos, je retrouve le sourire aux différents tours, je sais que je me rapproche de la fin. Je ne suis pas dans mes allures mais je tiens, Domi me le confirme en disant que je suis régulier. Je ralentis pour échanger avec elles à chaque tour, je profite 🙂. Je me suis même payé le luxe de faire un selfie sur le tour 5 😜 La sortie du parc de la Torse se fait aussi en marchant mais j’assume. Tellement de mecs sont passés devant moi plus vite, mais j’en ai ramassé une paire après quand ils marchaient… je n’étais pas dans mes allures de travail mais j’ai su géré ma course pour ne pas exploser sous cette chaleur.… et ça m’a rendu heureux. J’ai tenté d’accélérer sur la fin du 5e et au 6 tour, mais là c’est un début de crampes que je ressentais aussi aux ischios. J’ai profité jusqu’à la fin, malgré les douleurs: tout le paradoxe d’une telle course, ou je me suis éclaté autant que j’ai souffert. Merci à tous ceux qui m’ont encouragé sur un ou plusieurs tours lors de mon passage, vous n’imaginez pas la force que ça nous apporte.… Derniers encouragements et dernières photos avec les filles sur la rotonde avant de franchir la finish line. 3h40 sur un « petit » marathon mais 400 de D+. 10h15 au final, 15e AG et 50e au final. Une centaine d’abandon, dont le coach, désolé pour lui. Ce matin je me réveille avec les quadris défoncés, le sternum douloureux et l’équivalent en superficie d’un doigt de peau arrachée à l’entrejambe. Génial 😅. Mais j’ai kiffé. Cerise sur le gâteau ce matin, à la faveur d’un roll down généreux et d’un soupçon de chance, j’avais ma qualif pour Hawaï. Qualif que j’ai décidée de refuser pour diverses raisons, et que je me résous à penser que c’était raisonnable justement… j’y retournerai. Plus tard. Avec plus d’organisation.
A noter que Vincent fini en 10h55 avec la 9 ème place en catégorie d’âge (45-49 ans).

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