Nicolas Cauberghs qualifié pour Nice

Nicolas Cauberghs s’est qualifié pour le championnat du monde Half IronMan de Nice en participant à l’épreuve de Lahti.

Félicitations !

 

Son CR :

Petit retour à froid sur l’Ironman 70.3 de Lahti en Finlande. Avec une particularité, un départ décalé à 15h30, pour que les derniers finissent sous le soleil de minuit.

Un départ en rolling start dans le lac majeur de Lahti. Le vent est présent, et sur la première partie, on aura les vagues, ou plutôt les gros clapots de face. Un peu les uns sur les autres sur cette partie, puis après le premier virage ça s’espace déjà un peu plus. Sur le retour, je suis un peu loin des bouées mais au moins je suis plutôt seul et je nage comme je veux. Sans montre, je sors de l’eau plutôt content de moi malgré le manque de repère. J’apprendrai après la course que j’ai nagé en 33’. La foule est nombreuse, c’est vraiment top.

Sur le vélo, le parcours paraissait plutôt aisé sur le papier, mais sur le terrain, c’est différent. Beaucoup de relances, rarement longues mais bien cassantes par moment. Je me sens bien sur le vélo, malgré le vent défavorable. Les entraînements avec le mistral semblent utiles 🙂. Cependant, dans la première moitié de ce parcours, je vais prendre une pénalité qui me sape le moral. J’arrive sur un groupe sur une route vallonnée, j’entends la moto de l’arbitre donc pour éviter toute question, je décide d’appuyer un peu et de passer le groupe. A un moment, je double un mec qui double déjà. Je me déporte sur la voie de gauche et une fois rabattu, l’arbitre vient à mon niveau pour m’adresser un carton bleu, synonyme de 5’ en penalty box. J’ai failli lâcher l’affaire, 5’ c’est énorme. Je me bats pour gagner 2 ou 3’ par ci par là (ce qui m’a manqué en Grèce pour la qualif à Nice par exemple), et d’un coup, je sais que je mettrai 5’ de plus… penalty box au 48ème. Et là, 5’ c’est long. Tu cogites, tu en vois du monde passer… c’est tout, sauf du repos. Quand il faut relancer, les jambes piquent. Et j’ai qu’une  idée, rouler, remonter, tenter de rattraper le temps perdu. On le sait c’est impossible. Mais j’y pensais pas vraiment sur le moment. Le vent est toujours présent, mais mon rythme est bon. J’y laisse des forces cependant, le cardio est un peu plus haut que ce qu’on avait prévu. 18 derniers km vent plutôt favorable. Reste une bosse un peu plus longue au 82ème et on rentrera dans Lahti. Je regarde le temps avant de poser le vélo, à peine plus de 2h30 pour 92km au compteur. Un mélange de frustration et de satisfaction, mais on se concentre sur la CAP maintenant. Superbe parcours vélo, beaucoup de monde pour encourager malgré le peu de villes traversées, les gens avaient sorti les fauteuils au bout de leurs allées pour nous encourager. Et pas du tout monotone. C’était top.

La CAP se déroulait autour du lac, sur la promenade. Deux boucles dont quelques parties où on se croisait. Quelques faux-plats, des changements de revêtements: bitume, pavés et chemin avec graviers. Et toujours ce vent, bien présent, surtout au bord du lac où on était fort exposé. J’avais bossé pour tenter de me rapprocher de 1h25, mais je n’ai jamais été en capacité de tenir l’allure. Il faudra faire avec. Mais encore une fois, le peu de monotonie du parcours et le monde sur le bord fait que la course est plutôt belle. Je bois et m’asperge à tous les ravitos. Ce n’est pas caniculaire mais j’apprécie tout de même. Je passerai la ligne d’arrivée sans connaître mon temps, sans expression de joie particulière car je suis forcément un peu déçu. Je cours en 1h31, pour un temps total de 4h41. Une très jolie course qui ne s’est pas déroulée comme prévu, où il a fallu s’adapter, changer ses plans, sortir de sa zone de confort et rester mobilisé. J’apprendrai le lendemain que malgré ma 19ème place j’aurai mon slot pour les mondiaux de Nice en septembre. Un joli dénouement…