Résumé de course Alpsman
Date : 03 juin 2023
Lieu : Saint-Jorioz ( lac d’Annecy )
Classement : 78/303
Temps de course : 14h56
Natation : 01h07
Vélo : 07h28
Cap : 06h13
Petit récit concis de ma course qui débute à l’aurore et qui se termine au couché du soleil avec vue sur les neiges éternelles…
Tout commence par le réveil à 03h00 du matin pour l’ouverture du parc à vélo à 03h30 pour le dépôt des différents sacs de transition ( T1 , T2 , chaussure trail si montée du Semnoz et veste pour le sommet )
Après avoir effectué les dernières vérifications je me dirige à 04h30 vers l’embarquement , 30′ de navigation pour déposer les 380 athlètes au milieu du lac d’Annecy où nous plongeons dans une eau à 17 degrés qui ne me semble pas si froide ..
Le coup d’envoie est donné par la sirène des bateaux à 05h30 , c’est alors que la meute se lance en direction des 16 bouées illuminant la noirceur du lac , mètre après m’être le jour se lève et je sors de l’eau serein pour enjamber ma monture .
L’ascension immédiate du col de l’eschaud et le Semnoz me servent d’échauffement et les premiers 30 kms avec 1400 de D+ m’annoncent la couleur du parcours.
Heureusement les 5 cols suivants restent de valeurs constantes sans dépasser les
10% , je garde un rythme à l’économie sans bien sûr oublier la barrière horaire définie à 17h30 pour sonner la cloche .Les 183 kms et 4000 de D+ me laissent un souvenir de panorama de carte postal , mes cuisses restant fonctionnelles pour enchaîner la CAP .
Je pose le vélo à 14h15 ce qui me laisse une certaine largesse jusqu’au décompte, je décide donc de m’économiser sur ces 3 tours du lac de 8,5 kms chacun .
20eme kms , le tournant mais dans mon estomac… L’alimentation ne passe plus et des crampes apparaissent, ma tête me dis continue mais mon corps lui veux aller se soulager , je me soumet de fait à cette obligation .
Enfin délivré, 3eme et dernier tour la foulée devient malgres tout de plus en plus lourde jusqu’au gongue à 17h00 , c’est comme une première victoire pour tous ceux qui réussissent à sonner cette cloche sous les applaudissements de l’assemblée et les félicitations du speaker mais il ne faut pas oublier la suite …
L’ascension du Semnoz , 16 kms pour 1200 de D+ , costaud comme trail .
Je décide de marcher quelques kms pour faire redescendre le cardio jusqu’aux pentes plus abruptes du géant .Mètres après mètres , kms après kms les pentes se font de plus en plus difficiles , je ne sais même plus à quoi me fier , le D+ ou la distance …
Je mène un rythme de marche d’approche soutenue en montée et CAP sur le plat et décente mais malheureusement il n’y a plus de descente , je ne peux plus m’alimenter et c’est la saint-yorre qui sauve mes jambes des courbatures. Je suis vraiment dans le dur sur les difficiles 3 dernièrs kms jusqu’à ce que j’aperçoive le sommet où le son d’une musique lointaine se laisse entendre , il reste 1km .
J’accélère le pas sur le mental jusqu’à gagner 3 places , je franchi la ligne d’arrivée avec soulagement et fierté à 20h30 avec une vue magnifique sur les Alpes enneigées .
Ce triathlon est une épreuve pour l’esprit et le corps, la durée et la difficulté de l’effort oblige à gérer beaucoup de paramètres tant matériels, diététiques et surtout une gestion permanente de l’effort .
Le classement n’est même plus important lorsqu’on franchi la ligne d’arrivée la larme a l’oeil…
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