Une Saintélyon pour Norbert et une Saintexpress pour Adrien

Deux trinougators ont atteint leur objectif ce week-end : La Saintexpress (45km)  pour Adrienn Blain et la Saintélyon (72km) pour Adrien Blain. Une édition mémorable, dantesque, avec des doutes, des souffrances, mais surtout une grande satisfaction à l’arrivée, c’est d’être finisher 🙂

Résultats :

Saintélyon : 72KM / 1930M+

  • 1er Emmanuel MEYSSAT 05:18:01
  • 4409ème Norbert JOSIEN 11:53:42

5785 classés

Saintexpress : 45 km, 1100 D+

  • 1er – Pierre-Hugo ROMAIN – 03:17:46
  • 35ème Adrien Blain – 03:58:06

2752 classés

 


Voici un petit  petit récit de la course de Norbert
Au départ, sur le plan sportif, je ne cherchais pas LA performance, mais plus à revivre des bonnes sensations de ma précédente Saintelyon.
En plus je, me réjouissais presque d’effectuer la course dans ses conditions « originelles ».
J’étais prêt, enfin je croyais…
Arrivé frais, reposé et sans stress sur la ligne de départ (photo de groupe).
23h50, départ donné, je suis dans la 3 iéme vague avec mes copains….mais il manque tjrs ce petit stress.
Top départ et là,c’est le drame: Jambes lourdes et un état général comme endormi.
Là, me connaissant, je pressens le pire. J’essaie de me convaincre que ce n’est que temporaire et que je vais m’échauffer tranquillement au rythme, un peu chaotiques, de la file de coureurs.
Au premier ravito à St Christo en Jarez(km15), l’état général est bof.
Cette année la neige est bien présente, ralentissant les progressions.
Le vent souffle fort et est glacial. ça y est, j’ai chaud et trouve un rythme pour m’emmener jusqu’à Saints Catherine (km28).
Mais voilà que le sournois verglas fait son apparition…avec Fracas !
ça tombe à droite, ça tombe à gauche…
je commence à ressentir une certaine lassitude, et on est qu’au début.
La descente sur Sainte Catherine se fait presque au pas. Tout du long, il faut zigzaguer  pour avancer et pour pas prendre froid…
A Sainte Catherine je fais le bilan et je trouve que ça sent pas bon pour moi.
Le moral n’est pas du tout au top.les jambes commencent à me lacher.
J’ai froid, car j’ai beaucoup transpiré et ce vent me saoule et me glace.
Je peux pas me changer ici, il fait beaucoup trop froid.j’en ai mare !
 Je ne sais plus pourquoi je suis ici, ni pourquoi je cours dans des conditions pareil. Pour la première fois, j’ai envie d’abandonner une course. Lyon me semble tellement loin……
Mais je repars. Je me rattache à tous les encouragements et me replonge dans mes pensées, pour aller à Soucieux en Jarrest.
Là, enfin je m’y change enfin et me ravitaille à l’abri du vent glacial.
La sortie du gymnase est terrible, le froid est démotivant, les jambes font mal et j’ai sommeil.
Il ne reste plus que 10km pour atteindre le dernier ravito à Chaponost. Mais là, c’est le drame(again): des douleurs sous les pieds, les jambes, le dos…bref je ne peux plus courir.
Le retour sur Lyon se fait en marchant sur les 10km, où je me fais rattraper par tous ceux que j’avais doublés. 🙁 🙁
Dernier km, je jette mes dernières forces: je passerai sous l’arche d’arrivée en courant. Il le faut ! Pour le moral.
C’est la délivrance, avec une grosse déception d’avoir subit la course.
Mais vu les conditions météo, je m’en sors plutôt bien : pas de casse, de gros bobos…(#jemconsolecommejpeut).
En tout cas, je  peut dire : « je l’ai fait ! »

et le récit d’Adrien :
Finisher de la Saintexpress 2017
3h58min06
35e/2750
L’objectif de la fin d’année est bien là ce matin, le réveil sonne à 8h30 pour aller chercher mon dossard au halle Tony Garnier, c’est un village énorme et j’ai bien fait de venir tôt parce qu’il y a déjà du monde ! Heureusement que je n’avais pas pris ma CB parce que c’est un paradis pour coureurs au niveau shopping. Une fois le dossard récupéré, je repars pour manger pour midi, je me sens pas dans un grand jour avec des maux de ventre et à la tête, c’est peut-être dû au stress … une fois le repas pris, je me fais une sieste de deux heures pour être en forme ce soir, avec un départ à 23h, je suis pas couché. Réveil en douceur, préparation du matériel, avec les 3 couches recommandées en haut et pour le bas, ça sera un collant avec un short par dessus. Repas du soir et c’est parti, direction les navettes qui vont amener les coureurs à Sainte-Catherine pour le départ.

J’ai toujours mal au ventre et à la tête malgré trois dolipranes, je fais quelques pauses aux toilettes sur place. Un petit échauffement de 10′ ça suffira, je ne compte pas partir fort, l’échauffement se fera sur les premiers kilomètres 🙄.
3,2,1 et c’est parti pour 44km, première fois que je cours autant donc je décide de laisser partir devant, j’ai l’impression d’être à peine dans le top 100 alors que je suis à 14km/h en ce début de course ! Rapidement, on va retrouver de la bosse avec en prime de la neige, j’aime bien ça et je grappille quelques places dont la première féminine. Dans les descentes, je suis moins à l’aise surtout que ça glisse, un peu de concurrents me repassent mais moins que d’habitude, je progresse ! Le mal de ventre revient en ce début de course notamment dans les descentes mais je tiens le coup pour le moment. Je gère tranquillement mon effort en gérant bien mon hydratation et ma nutrition, l’eau commence à être bien fraîche dans le camelbak, ce qui me redonne mal au ventre alors que c’était plus ou moins passé. Obligé de m’arrêter pour régler ces petits soucis au 25e kilomètres. Je vois alors la première féminine me repasser au moment où je repars. Les grimpettes sont pas violentes, beaucoup de coureurs les passent en marchant, ça doit être des coureurs de bitume 😂 pour ma part tout passe en petite foulée et ça m’aide bien parce que je grapille encore. Du 30e au 32e kilo, il va y avoir une belle bosse, j’étais sensé prendre ma dernière barre énergétique mais pas moyen de l’avaler, j’ai trop mal au ventre, je me dis tant pis ça va passer il reste plus que 12 bornes et il m’en reste dans les guiboles, j’avais prévu d’accélérer sur les 10 derniers. Mais ce soucis de nutrition va m’être fatale et je vais attraper un gros point de côté et un début de crampe dans les jambes, je suis obligé de ralentir pour finir la course. À ce moment là je me fais reprendre part la première et je vais m’accrocher pour essayer de garder un bon rythme, je vois mon objectif de 3h40 s’éloigner alors que je suis à 8km de l’arrivée. 5km de l’arrivée je repasse devant la première lors d’une belle côte en bitume puis je rentre dans un bois et là, je ne vois plus rien, je rallume ma frontale et elle s’éteint directement. Mince, plus de batterie, je vais alors essayer de chercher les piles de rechanges dans mon sac, sans succès, je suis dans le noir complet, je tombe sur mon portable, je décide de finir la course au portable … un peu moins efficace que la frontale mais le côté positif, c’est que je vois un SMS d’encouragement et ça m’a fais vraiment un bien fou. 2/3 minutes de perdues encore, la première est repassée et je la reverrai plus, les 4 derniers kilomètres vont être horribles, j’ai plus rien dans les jambes et je perds toute la motivation que j’avais, je ne pense même pas être dans le top 100. Même sur le dernier kilomètre je n’accélère pas, je suis rincé et je passe la ligne d’arrivée en 3h58. Le corps est là, le cerveau est resté dans la neige, je comprends plus rien, je n’arrive pas à me nourrir au ravito. Mon téléphone sonne, c’est ma mère qui m’appelle pour me féliciter, elle a suivi la course en live. Elle me dit que je suis dans les 30e, j’y crois pas, c’est pas possible.

Je file vers les kinés, rejoindre le collègue Antoine qui est là pour prendre en charge les coureurs HS comme moi 😂 j’en oublis de me changer, et je vais partir en hypothermie pendant qu’il me masse parce que j’ai gardé mes 3 couches qui sont trempées, du coup cela engendre de gros tremblements et des crampes dans tout le corps. Je vais tout enlever et il me met une couverture dessus ce qui va me faire énormément de bien. Merci à toi Antoine 👍🏻
Le repas et la bière offerte m’ont bien requinqué aussi !

Cette course restera unique dans ces conditions extrêmes, malgré un petit manque de forme, les entraînements de ces derniers mois ont payé. Et c’est grâce à ça que je fais tout de même un beau chrono et une belle place.Maintenant ça va être deux semaines de repos en course à pied, et le commencement de la préparation Ironman Nice 2018 🏊🏻🚴🏻🏃🏻.
Reprise du vélo et natation dès mercredi.Peut être à l’année prochaine sur la 72
#ilfautetretarer