Nicolas sur IRONMAN à Lanzarote

IM LANZA 2023: 1h08/6h32/3h59. 

Une longue journée dans le vent et sous le soleil plombant de Lanzarote. 

Ça se voit pas sur la photo mais j’étais plutôt satisfait de ma natation, j’ai bien apprécié tout du long dans une eau claire et à bonne température (20-21C). Deux boucles de 1900m avec sortie à l’australienne. Ça frotte un peu aux bouées sur le premier tour mais rien de méchant, et un deuxième tour avec un peloton plus espacé, c’est moins dense et je profite de l’instant 🙂. 

Le vélo a été un vrai chantier: le parcours était bien accidenté (+2600D+) et le vent s’est invité à la partie. Je n’étais pas vraiment avantagé avec un vélo de route « classique » vu les conditions, mais j’ai fait un vélo solide dans les puissances travaillées à l’entraînement (229W/238NP), la moyenne ne s’en ressent pas. C’est con mais le fait de ne pas avoir de vélo de chrono faisait partie de ma « charge mentale » pour la course entre autres. Merci à ceux qui ont tenté de me faire évacuer ces pensées négatives 😉. Lanzarote, c’est un super paysage, mais ce sont aussi de longues lignes droites sans végétation environnante… avec les bosses, je joue beaucoup du dérailleur pour garder la cadence. Les premiers 90km sont faits, on attaque les deux grosses difficultés du parcours avec deux montées enchaînées aux Mirador de Los Hellechos et Del Rio. La seule portion où je me suis senti un peu avantagé en vélo de route. Y’a aussi du goudron pourri au sol sur certaines portions, ça n’aide pas beaucoup. De retour sur la route qui nous ramène au ravitaillement de Teseguite. Je visualise bien le parcours restant et je m’attends à une portion face au vent qui va faire mal… une douleur au genou gauche me gêne aussi, les W baissent, je fais avec en espérant que ça ne va pas me gêner sur le marathon. Une autre douleur au pied gauche me gêne aussi, une douleur connue pour laquelle je n’ai pas encore l’origine. Bon la fatigue joue aussi hein 😉. Dernière descente les filles sont venues m’encourager et ca me fait du bien de Les voir 🥰. Fin du velo, plus qu’un marathon 😉

Les douleurs au genou et au pied se dissipent a T2 et ça ne me gênera pas du tout sur le marathon, un bon point. Je suis bien au départ du marathon, mon alarme « allure rapide » fixée a 4’40 sonne quelques fois. Je me dis que les voyants sont au vert pour courir « tranquille » jusqu’au bout… la blague! C’était sans compter les petites bosses régulières qui cassent le rythme, le vent qu’on prend pleine tronche sur de longues portions (quelle idée de faire longer la piste de l’aéroport 😅) et toujours ce soleil plombant. J’y peux rien, mon allure baisse, je prends le partie de marcher sur chaque ravito pour boire et me rafraîchir, j’essaie de manger régulièrement. Le premier tour m’entame moralement, dans ma tête on faisait 21 sur la première boucle, et elle n’en finissait pas! On tourne enfin au 12e. Seb m’accompagne à distance, ça me fait une présence même si moi je ne suis pas de bonne compagnie. Je ne suis pas dans mes allures de travail, mais je m’adapte. J’ai une douleur au diaphragme, dans le dos, ma foulée n’est pas celle que j’ai habituellement, je m’arrange pour que ça ne tape pas et que ça n’active pas trop les douleurs. Je finis la première boucle, reste deux petites. Je vois encore les filles qui ont rejoint la ligne d’arrivée. Maintenant c’est au mental, c’est dur, mais gérer les douleurs, se ravitailler, et profiter (si si un peu) c’est ce qu’il me reste à faire. Bon, même se ravitailler ça devient dur, les ravitos sont pourris (désolé), les bananes ne passent plus, les cacahuètes j’ai du mal à les mâcher, je manque de vomir plusieurs fois. Je m’autorise un peu de coca pour le sucre. Demi tour. Ravito à tel endroit. Autre ravito ici. OK, focus. Seb & Julie sur le bord également, quelques « allez Montélimar », les filles toujours à la remise des chouchous, le rose, le graal pour le dernier tour et se rendre à la ligne d’arrivée. Identique au second. Des nausées. Objectif à visualiser: le prochain ravito. Et ça tient. Pas du tout dans les allures ni dans le temps marathon final espéré, mais finisher. Ligne d’arrivée. La folie. Je termine mon 4ème IM. 

A la fin, je suis fier, ça fera plaisir à ma femme 😉. Je me rends compte que finir un IM, ce n’est pas anodin, que tu peux t’entraîner comme il faut et faire le nécessaire sur les « à côté », tu dois aussi être fort dans la tête, pour ne pas vriller et laisser tomber. Alors le temps est peut-être pas terrible, je vous l’accorde, mais sur le classement je ne suis pas à la rue. C’était une course difficile, et je suis ravi d’avoir relevé ce challenge. J’en sors encore un peu plus fort avec cette expérience 😉

PS: j’ai voulu défoncer le ravito final mais c’était dur de pouvoir avaler quelque chose… 

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