Le Semi du Ventoux en mode frigo, juste après la canicule

Après de rudes entraînements par des températures caniculaires, parfois en plein soleil avec plus de 35°C, nous pensions être prêts à nous attaquer à la montée du Ventoux.
Parcours très simple qu’on connait par cœur : départ de Bédouin et direction le sommet. Facile, on ne risque pas de se perdre.

Une course prévue le 28 Juillet, on pensait avoir chaud, très chaud… J’en étais à rechercher un chapeau pour me protéger du soleil.
Au final, acheter un bob pour une seule course et en plus avoir la tête de Charles Ingalls dans la petite maison dans la prairie, j’ai déjà suffisamment d’occasions d’être ridicule.

J’allais donc m’en passer.

Sauf qu’au Ventoux, à chaque jour sa surprise : les orages du samedi ont fait chuter les températures.

Nous voilà donc au départ, Diane, Yvan, Paulin, Mathieu et moi par une matinée, comment dire, automnale. Environ 16/18 °C à 8H30 quand nous sommes partis.
Les premiers kilomètres se font dans la moiteur d’un lendemain de pluie.

Au ravitaillement du virage de St Estève, on nous annonce que la course est raccourcie pour cause de vent violent et que l’arrivée se fera au chalet Reynard !

Grosse désillusion, j’en rêve depuis des années !

Zut, des semaines de privations, entrainement intenses (faut pas croire tout ce que je dis…) pour s’arrêter au 2/3 du parcours au 16ème kilomètre. Grrr !
Au fur et à mesure de la montée, le vent souffle de plus en plus fort et la température diminue.

Je connais la pente, j’étais prévenu. Mais c’est toujours aussi dur, même en courant. Parfois, en marchant.

Finalement, ne pas faire les 5 derniers kilomètres lunaires est plutôt une bonne nouvelle (ça reste entre nous, ne le répétez pas).

Le dernier kilomètre avant le chalet, mois pentu, est encore pire : n’étant plus abrité, je dois lutter contre le vent sibérien.

Je brûle mes dernières forces pour faire une arrivée (presque) digne devant les copains qui m’attendent depuis de longues minutes.
Ambiance polaire : il fait 6°C avec un vent à ne pas mettre un triathlète dehors.

Je ne les reconnais plus, que leur est il arrivé ?

Avant le départ, ils étaient jeunes, beaux, bronzés, en pleine forme… J’ai l’impression que le Ventoux les a séchés, vidés de leur énergie.
Dans leurs yeux, je comprends que je suis dans le même état qu’eux.

Voir les photos qui témoignent de cette transformation.

Une soirée reconstituante suivie d’une bonne nuit de sommeil et ce lundi matin, il n’y paraissait plus.

Prêts pour l’année prochaine : 2019 était une reconnaissance du parcours, en 2020, on ira au sommet, promis !

J’allais oublié les résultats :

Vainqueur :

  • Arnaud Renard en 1H10
  • Paulin Comte – 38ème en 1H27
  • Yvan Specogna – 52ème en 1H29
  • Mathieu Chaline – 135ème en 1H39
  • Diane Duport – 146ème en 1H41 (8ème fille !)
  • Lionel Gaillard – 483ème en 2H15