Ironman Nice 23 juillet

Dimanche 23 juillet se déroulait la 13ème édition de l’Ironman de Nice. L’émotion était au rendez-vous sur la promenade des anglais puisqu’il s’agissait là de la première manifestation sportive depuis les attentats du 14 juillet 2016. Pour l’occasion,  2070 athlètes étaient inscrits sur cette mythique course qui a été classée comme le deuxième plus beau ironman du circuit en 2016 par la beauté de ces paysages. La chaleur a rendu cette année la course très difficile ainsi que le vent, qui a tourné dans la matinée, défavorable sur la quasi totalité du parcours vélo. Seuls 1645 coureurs ont franchi la ligne d’arrivée cette année et ont revêtu le tee-shirt finisher.

Au programme 3800m de natation dans la baie des anges. L’organisation annonce une eau à 23,7°… nous sommes (très) sceptiques… la combi est donc autorisée pour les amateurs et interdite chez les pros. Heureusement la mer est bien plus calme que les deux jours précédents.

Après cette petite baignade, les coureurs de lancent dans l’arrière pays niçois pour parcourir les 172km du parcours vélo avec ses 2000m de D+. Les paysages sont magnifiques notamment dans les gorges du loup et le col de l’Ecre.

Et pour terminer cette belle journée sous une chaleur écrasante, un marathon le long de la promenade des anglais avec 4 tours de 10,5km.

Sur le podium masculin et professionnel , le belge Frederik Van Lierde s’octroie la première place en 8h31, suivi de Alessandro Degaspari puis du français Denis Chevrot qui s’alignait pour la première fois sur cet ironman.

Du coté des féminines, l’australienne Carrie Lester qui boucle sa course en 9h27, précède Annabel Luxford. Le podium est complétée par une amatrice Linda Guinoiseau qui termine en 10h21.

Du coté des trinougators, 2 montiliens et 3 montiliennes se sont lancés dans l’aventure.

Alexis Sicard réalise une excellente course en terminant 34ème amateur, 45ème au scratch pro confondus et 20ème français. Il termine 9ème de sa catégorie d’âge qui était cette fois-ci la plus relevée et rate malheureusement encore une fois sa qualification pour les championnats du monde de 2 places.

Alexis Houdart prenait le départ de son deuxième ironman. Il réalise une jolie natation et un beau vélo, mais victime sans doute d’une déshydratation,  le marathon a été plus compliqué. Malgré sa déception il boucle sa course grâce à un mental de fer et obtient sa médaille de finisher.

Marie-Loraine Gaude, quant à elle, participait à son premier ironman à 55 ans. Elle réalise une course parfaitement gérée pour cette première expérience en faisant notamment un marathon en 4h07 et monte sur la première marche du podium dans sa catégorie. Elle décroche ainsi son slot pour les championnats du monde ironman à Kona qui auront lieu en octobre.

Laetitia Nicetta se lançait également sur son deuxième format ironman. Elle réalise une très jolie natation et un beau vélo mais des problèmes gastriques ont rendu le marathon difficile.

Françoise Estival découvrait également cette distance. Après une natation très bien accomplie et un vélo en gestion, elle a malheureusement était contrainte de se résoudre à arrêter la course avant le marathon car elle a été victime de malaises à la fin du vélo. Ce n’est que partie remise!

Les résultats en chiffres de nos ironmen:

Alexis Sicard, 10:15:18 (nat 56’28/vélo 5h32/cap 3h38),  9 ème de sa catégorie en 25-29ans.

Alexis Houdart 12:09:04 (1h04 / 5:55 / 5:00), 497ème scratch,  89 ème des 30-34ans.

Marie-Loraine Gaude 12:17:17 (1h14 / 6h43 / 4h07), 545ème scratch, 33ème féminine, 1ère des 55-59ans.

Laetitia Nicetta 13:21:00 (1h01 / 6h48 / 5h16), 983 ème scratch, 66ème féminine, 12ème des 25-29ans.

Françoise Estival natation 1h17, vélo 7h45. 

Le mot de Alexis sicard: 

Ce dimanche 23 juillet avait lieu le mythique Ironman de Nice. Un parcours pas forcément taillé pour moi, mais l’envie de participer à cette épreuve mythique du calendrier me motivait bien. Après une belle prépa (comme une grande partie d’athlète d’ailleurs) avec notamment un stage d’une semaine dans le massif du Pilat avec mes copains Multriman et le coach et 2 semaines de dur labeur en suivant, la motivation et les jambes étaient bien présents. Les sensations sur les derniers entraînements étaient vraiment top, de quoi aborder ce 1er grand rdv de ma saison gonflé à bloc.

 

Arrivé sur le lieu de la fête le jeudi, j’ai pu prendre mes quartiers non loin du départ accompagné de plusieurs Amis en mode supporter pour ce WE. Samedi traditionnelle pose du vélo au parc avant d’aller voir le coach pour les derniers conseils d’avant course. L’objectif annoncé de ma part était d’aller casser les 10h sur un parcours difficile et jouer autant que possible les 1er rôles dans mon groupe d’âge. Pour le premier, les conditions météo rendront difficile la quête du SUB 10 (qui aurait mon 4ème en 4 IM) et pour le deuxième la grosse densité de mon AG feront que ce ne sera pas si simple que cela non plus. Bref, réveil à 4h du matin dimanche et après avoir avalé mon traditionnel bol de flocons d’avoine, noix de coco râpé, lait de riz et sirop d’agave direction le parc pour les derniers préparatifs d’avant course. Bizarrement, en 4 participations ce sera l’IM où je serai le moins stressé au départ, l’expérience peut être… 

6h10 direction le SAS de départ pour une petite natation de 3800m dans la baie des anges où une belle mer nous attend ! Départ en 4ème ligne aux côtés de Linda Guinoiseau et François Duranton avec qui j’ai partagé nombres d’entraînements lors du stage de prépa. Je parviens très rapidement à trouver un bon rythme et les sensations sont top. Je pose ma nage et parviens à bien me diriger au cours de ce 1er effort. Bilan, je sors de l’eau en 56min28 soit mon meilleur chrono sur IM, là je me dis que la journée commence plutôt bien. Je jette tout de même un coup d’œil à ma montre en me disant qu’il ne doit pas y avoir la distance, et bien si !!!! Plutôt positif tout ça !

Je pars sur ma transition avec la motivation d’un jeune loup affamé et attaque les 175km de ce super parcours vélo avec l’envie d’en découdre ! Les jambes mettent peu de temps à répondre, je récupère pas mal d’athlètes entre le départ et la plaine du Var. Les pulses sont stables, les watts sont là, là je me dis que la journée se poursuit bien ! LA 1ère partie après Gattières se déroule bien, et j’attaque les gorges du loup que j’ai du mal à bien passer puisque je pars une dizaine de place dont 2 dans mon AG d’autant plus que je m’aperçois que les bidons distribués par l’orga sont à moitié plein 😥. S’ensuit alors la montée vers le col d’ocre où je récupère quelques athlètes avec leurs roues lenticulaires et bizarrement il y a quelques allemands, je me dis « eh les gars on est pas à Francfort ou Roth ici, c’est la montagne », bref je bascule en haut du col d’Ecre en ayant beaucoup bu de manière à avoir une balance hydrique supérieur à la normale en prévision du marathon (très) chaud qui m’attend. Je me remémore les consignes du coach « ta position en haut de l’Ecre ne devrait pas trop évoluer ». Sur le plateau de Caussols, je récupère beaucoup d’athlètes en difficulté car le vent ne nous a pas lâché depuis le départ et contrairement à ce que j’ai pu penser (vent de face à l’aller dans la plaine du Var), je me dis que nous allons avoir le vent de face jusqu’à T2. Je comprend alors que la journée va être un poil plus long que prévu et qu’il va falloir être costaud à vélo. Je poursuis sur un bel effort à vélo et récupère pas mal de gars. Je me retrouve alors en haut de la dernière difficulté avec 2-3 athlètes de mon groupe d’âge, et mon IM se transforme en petite course cycliste avec quelques attaques des uns et des autres (dont moi), je comprends que les bonhommes sont ici pour les mêmes raisons que moi. A force de jouer, il y a un espagnol qui saute, mais le français et le suédois maintienne la pression notamment en descente (les bougres ils ont vu que j’étais une piche dans ce domaine). Je débranche le cerveau et prend des risques, trop ? La chance fera que je n’irai pas à la faute aujourd’hui (là je me dis que les choses se poursuivent toujours bien), quelques trajectoires limites mais l’essentiel est là, j’arrive dans la plaine du Var avec mes compagnons de route. Ca roule propre en respectant la distance réglementaire (de toute manière nous avons fais quasi toute la course avec 2 arbitres qui se relayaient). Puis au bout de quelques kilomètres je décide d’accélérer et de me mettre à la limite du raisonnable et lâche tout le petit groupe mais entre temps je me rends compte que le suédois s’est fait la malle et qu’il est très costaud puisque j’aurais du mal à rentrer. Je rejoins (face au vent encore et toujours) T2 bien placé au vu des quelques vélos présents au parc. J’ai développé 237W NP sur le parcours vélo ce qui reste à ce jour ma meilleur performance à ce niveau pour un chrono de 5h32 qui est nettement au dessus de mes prévisions (ce sera le cas de tout le monde pour le coup même pour les athlètes professionnels au départ).

Je m’élance alors sur le marathon motivé et prêt à souffrir au vu des plus de 35°C. Toujours la même stratégie, un peu de sensations, des pulses à surveiller et surtout je marche à tous les ravitos pour m’asperger, boire et manger…ou pas ! Car aucun gels présents sur les ravitos, gros couacs de l’orga d’autant plus que je suis partis seulement avec mes chaussures ! Du coup, ce sera pendant 42km, bananes et oranges puisque je ne parviens pas à manger des barres en courant ! Les 2 premiers tours se déroulent bien puisque je passe le semi en 1h45 environ mais les deux suivants se compliquent, la chaleur devient insupportable et je sens que l’allure baisse. Heureusement les multiples encouragements des amis donnent du baume au cœur. Le dernier tour va se révéler être très compliqué, je suis à deux doigts de lâcher mentalement mais je m’accroche, les 3 derniers km se font sans penser à plus grand chose, d’ailleurs je ne m’en souviens plus trop ! Je franchis ainsi la ligne de mon 4ème IM en 10h15min et des bananes (en mémoire aux ravitos). Je suis un peu déçu sur le coup bien que conscient des conditions difficiles ! Puis lorsque j’apprends que je termine 45ème au classement scratch (pros compris), 9ème de mon AG et top 20 français, je me rends vite compte que j’ai réalisé une course solide avec une belle nat en 56min, un vélo en 5h32 et un marathon en 3h38 dans des conditions loin d’être évidentes ! 


Je termine à la 9ème place de mon AG et rate une nouvelle fois la qualification pour les championnats du monde à Hawaii de 2 places. Seulement 3 slot distribués dans ma caté, peu quand on voit la densité puisque le top 3 se joue en 9h30 et que le 6ème finit en moins de 10h). Cette petite déception (grande en fait) n’enlève en rien ma satisfaction car si on m’avait dit que j’allais faire un TOP 50 à Nice la veille j’aurais ris au nez du petit plaisantin ! Donc je savoure avant de me remettre au travail dans moins de 2 semaines pour préparer ma dernière course de l’année. 

Je tiens à remercier tout d’abord tous mes Amis qui ont fait le déplacement à Nice ce WE venus nous encourager ainsi que ceux qui m’ont encourager via SMS ou autres au cours des derniers jours. Merci également à mon entraîneur CB, quel plaisir de s’entraîner quand on est accompagné d’une personne si compétente. Merci à Alex Mure de #FITBIKE pour ce super vélo et pour tout l’aide qu’il m’apporte et la préparation du vélo. Et enfin, je tiens à féliciter ma chérie qui à terminer son 2ème IM ! Félicitation à mes amis Multriman (Denis, Linda, François et Fred) pour leurs super performances, quel régal de partager ces moments avec eux, et enfin une pensée pour Alexis qui n’a pas atteint son objectif mais qui saura rebondir dans quelques semaines sans aucun doute !

Bravo à Marie Lo pour sa course. 

Une petite pensée pour Françoise qui pour son 1er IM tout ne s’est pas passé comme prévu, c’est une battante elle rebondira sans aucun doute ! 

 

 

Le mot d’ Alexis Houdart: 

Arrivé sur Nice le jeudi, tout l’avant course se passe bien. On a la chance d’avoir de nombreux supporters qui ont fait le déplacement et mes parents me font la surprise de venir également me voir, alors je suis content et motivé pour faire une belle course.

Dimanche matin, tout va bien, la nuit fut courte mais les jambes ont l’air bonnes et l’envie d’en découdre également.

Je m’élance du Sas 1h02 1H06 accompagné de Laeti, ça nous permet de discuter et de ne pas voir la pression montée. Le départ est lancé et le rolling start part finalement vite. La nage est plutôt bonne même si il fait chaud en combi. Je sors de l’eau en 1H04 plutôt content, pas l’impression d’avoir trop donné et cela correspond à mon niveau du moment.

Transition Express et je m’élance à vélo sur ce superbe parcours. Je bois bien d’entrée car je sais que la journée va être chaude. Le départ sur la plaine du Var roule bien même si on a le vent de face. Les premières difficultés arrivent vite avec la côte des condamines. Ça chauffe bien les jambes mais ça répond bien. Je continue à mon rythme jusqu’au bas du col de l’écre. L’ascension se passe bien mais je souffre de la chaleur. Je bois bien et m’asperge. Arrivé en haut beaucoup de vent sur le plateau de Caussols ce qui rend la traversée difficile. Ensuite on enchaine la première grosse descente vers gréolières où je décide d’attaquer je remonte d’ailleurs beaucoup de monde. Arrivé à Gréolières je croise le coach qui m’encourage et me motive . La suite se déroule bien également pas de coup de mou. Le retour sur la plaine du Var sera difficile, le vent s’est levé. Je pose le vélo après 5H50 de balade plutôt content car les conditions n’étaient pas simple. Je suis d’ailleurs dans les 150 à ce moment de la course.

Transition express entachée d’une petite chute à cause d’une bordure que je n’avais pas vu, rien de grave les orteils vont bien.

Je m’élance sur la course à pied devant les supporters motivés comme un cadet. Les jambes sont top, le vélo n’a pas laissé trop de trace, sur les jambes du moins…
Premier 5km qui se passe bien, l’allure de 12km/h est tenue facilement, je bois bien me mouille mais je sens que je commence à subir la chaleur. Le retour pour terminer la première boucle , je sens la chaleur de plus en plus pesante alors je décide d’être prudent et ralentis la cadence. Au km10 je passe de nouveau devant tout le monde je souris mais je commence à souffrir sévére. Les 5km suivant vers l’aéroport sont un enfer, j’ai l’impression de courir dans un sauna, il fait une chaleur extrême et je coule toute l’eau de mon corps. Au 15eme c’est l’explosion, j’ai beau ralentir, boire me doucher je perds plus de transpiration que ce que je ne peux boire et j’en fais les frais. Gros coup de bambou et grosse déshydratation, je décide de m’arrêter quelques minutes sous un cactus à l’ombre sur le bord de la route, j’ai envie de vomir et commence à tituber..A ce moment je songe à abandonner car je sais que je mets ma santé en jeu en repartant.. Puis Laeti passe me rebooste et je décide de repartir avec elle à son rythme, c’est dur je lui beggaie quelques mots je suis vraiment mal. Je l’accompagne 5km puis je n’arrive plus à la suivre tellement je suis sec alors je la laisse filer. A ce moment il me reste 20km et je comprends que ça va être dur et très long. Je débranche le cerveau et j’alterne marche et course aux abords des ravitos mais jamais bien vite. A ce moment là le seul objectif est de finir. Je verse quelques larmes, toutes cette préparation pour ça..


A l’approche du dernier tour Amélie vient me chercher, tente de me remonter le moral et m’accompagne un peu. J’arrive à recourir un peu. Finalement je boucle ce marathon interminable en 5H03 bien loin des 3h30/40 espéré pour un temps total de 12H07 la aussi bien loin de ce que je visais mais c’est la loi du sport. Des fois ça ne passe pas. Les conditions du jour n’étaient pas pour moi.
Avec le recul je regrette mon passage de ligne, tête basse, les larmes aux yeux. Finir un Ironman surtout dans ses conditions est déjà quelque chose, j’ai d’ailleurs une grosse pensée pour Françoise qui n’aura malheureusement pas cette chance aujourd’hui comme beaucoup d’ailleurs, mais la connaissant je suis sur que c’est partie remise!

Nice était la course qui me faisait rêver, une course magnifique mais très exigeante, maintenant que c’est fait je vais me diriger vers des courses plus à mon avantage.

Bravo Alexis pour sa perf énorme, top 50 à Nice sa laisse rêveur!
Bravo à Laeti qui s’est accroché et qui m’a beaucoup aidé.
Bravo à Marie Lo aussi pour sa course.

Pour ma part je vais tenter de rebondir rapidement après cette petite déception et rdv est pris en Octobre du coté du Maryland!

 

Le mot de Marie Lorraine Gaude: 

I’M AN IRON GIRL !!!!
Après des mois d’entraînement en solo, en suivant un plan que je me suis fait, des kms dans l eau 3 fois par semaine, des sorties longues à vélo en cherchant toutes les bosses aux alentours de chez moi, et des séances cap avec un maximum d allure marathon, ça y est le jour J est arrivé, mes 3 plus grands fervants supporters ont fait le déplacement Michou, Benou et Estelle ils sont à fond…., on se retrouve avec Françou sur la promenade des Anglais que ça fait du bien de la voir… dernier passage au parc vélo, et direction la plage, dernière accolade, on rejoint nos sas respectifs et bing c est parti.

La nat se passe plutôt bien je barrule un peu mais c est pour éviter les coups, je pense aux consignes de coach Alban MNS à la piscine de Bégude city (un grand merci Alban) et ça passe vite, je sors en 1h14 c est pas trop mal pour mon niveau.

1ere transition je prends mon temps, ma famille m encourage, je me dis que la journée va être longue pour eux. Allez faut pas les décevoir go go. 

N ayant pas fait la reco du parcours vélo, ni vraiment regardé  le profil, j avais décidé de rouler au cardio, surtout pas me mettre dans le rouge dans les côtes, je gère bien, les kms passent vite, il y a du vent  mais c est magnifique j en ai plein les yeux. Au col de Vence mes supporters sont là oups je refais le plein d’énergie qu ils me transmettent.

Le retour sur la promenade est très dur, vent de face ça fait mal, mais j ai déjà la tête dans mes baskets. 6h43 un peu déçue
2è transition ok, sensations ok, pulses ok,  mes 3 supporters ok +++ GO Mlo fait toi plaisir. Je prends mon allure de croisière 5’50 que je vais tenir jusqu au 35è, à chaque tour mon fan club m encourage, ils sont à fond, je suis sur un nuage !!!

Je croise Laeti à chaque aller retour, elle gère sa cap on s encourage, elle à l air bien. Je cède du temps sur le dernier tour, je traîne un peu aux derniers ravitos, je dis bye bye aux bénévoles, ils le méritent, ça y est je vois la ligne d arrivée, je suis portée par les encouragements, j accélère encore encore … 4h07 sur mon marathon avec 37° au mercure pas trop mal. 
FINISH 12h17’14 » et bingo le slot pour Kona tant convoité…. 

Un énorme merci à mes 3 supporters de chocs qui n ont rien lâché,  Constant, Amelie,  Floriane et Eric qui ont fait une halte pour venir nous encourager, Alexandre de Fit Bike et Alban, à tous les bénévoles.  
Félicitations à Laeti, Alexis S, Alexis H 
Et bien sur une GROSSE pensée à Françou qui n a pas pu partir en cap.

 

 

Le mot de Laetitia Nicetta:

Enfin nous y sommes!! La prépa Ironman est longue mais les deux dernières semaines sont terribles… Plus l’envie de s’entraîner mais seulement d’être sur la ligne de départ! 
Alexis et moi arrivons le jeudi matin sur place. Avant toute chose direction le retrait des dossards et la tente Ironman (le « rituel » casquette /tee-shirt!). 
À midi on récupère Constant qui a fait le déplacement de Paris pour nous encourager. On récupère ensuite Yonni ( un Ironman également) et Vanessa des amis Bordelais que nous avions rencontrés sur les bords de route de l’ironman de Barcelone il y a deux ans!  Et enfin Alexis et Amelie viennent s’ajouter à cette jolie colocation dans l’après midi 🙂 Pour compléter ce beau tableau de supporters un autre couple d’amis montiliens, les parents d’Amelie et ceux d’Alexis H nous ont rejoint!! 
Les deux jours qui ont suivi se sont déroulés sous le signe de la bonne humeur le tout autour de plats de pâtes et de riz!! Nous sommes tous idéalement placés à 5 minutes du départ, idéal pour profiter du bord de mer et de l’ambiance du village départ. 

Samedi direction le parc à vélo. Pas réellement de pression juste de l’impatience. Séance photo devant le logo Ironman oú nous retrouvons Françoise et Marie Lorraine. La soirée passe vite, difficile de s’endormir, je m’imagine déjà la course, chaque étape… Bon dieu que j’ai hâte! 

Dimanche matin réveil 4h pour nous et nos amis. Derniers préparatifs sur le vélo, la pression monte progressivement, l’ambiance est calme. On nous annonce la combinaison… mouai… on redoute  d’avoir chaud car l’eau est vraiment bonne. Derniers mots d’encouragements, les petites accolades et direction les sas. Je me « baigne » 5minutes puis je retrouve Alexis H dans le sas moins de 1h05. Mon chéri est dans le sas qui nous précède je le vois jusqu’au départ. Encore une fois les larmes me montent quand je le vois partir!

Après avoir entonnés la marseillaise, les pros s’élancent, suivis 5 minutes après des premiers amateurs.  c’est un rolling start assez rapide, plutôt pas mal même s’il est difficile par la suite de réellement savoir où l’on en est les uns par rapport aux autres. A mon niveau on s’en fiche mais pour ceux qui courent en tête ce n’est pas simple. Malgré cela ça bastonne un peu. Je rattrape du monde. C’est long et en même temps les bouées défilent assez vite. La mer ne remue pas trop, l’eau est claire, pas de poissons en vue, c’est plutôt agréable mais j’étais quand même contente de passer l’arche! Verdict 1h01 à la sortie de l’eau. Je ne pensais pas pouvoir gagner du temps par rapport à l’année dernière mais finalement! C’est donc plutôt positif. La transition est un peu longue mais je ne me presse pas de trop, la route est encore longue!

Nos supporters sont au taquet!!! Ils me font trop rire! est-ce qu’ils vont tenir toute la journée…???!!!

C’est parti pour le vélo. J’avais reconnu le parcours avec les Alexis donc je savais à quoi m’attendre. Alexis H me rattrape rapidement sur la promenade des anglais. Nous avons le vent de face dans la vallée, nous devrions donc l’avoir de dos au retour…. La côte des condamines notamment au 20ème km arrive. Très courte mais très raide… une seule chose à faire… serrer les dents, appuyer sur les pédales et espérer ne pas poser pieds à terre! ouf c’est passé! S’en suit la première bosse qui est finalement assez roulante. Puis nous arrivons aux gorges du loup, un endroit magnifique, et la montée du col de l’Ecre qui est dans la continuité soit 21km d’ascension. Je prends mon rythme en respectant les pulses, je ne m’affole pas. Je m’hydrate bien et je me force de manger très régulièrement. Il fait très chaud sur cette partie de la course et nous n’avons pas beaucoup d’ombre. Je m’arrête rapidement aux ravitos pour remplir comme il se doit leur bidon qu’ils ne remplissent qu’à moitié… je les ai maudit après le premier ravito car avec des demi bidons c’est rapidement la panne sèche! Sur le plateau ben on a toujours le vent de face! Encore une petite bosse de 6km et la route continue jusqu’au col de Vence où nous faisons demi tour. Je croise Marie lo. Après un dernier petit km d’ascension c’est partie pour une longue descente jusqu’à la vallée. La route est fermée et il n’y a pas trop de monde autour de moi. Ayant reconnu le parcours je savais comment appréhender ce passage que je redoutais tant. Je ne descends pas trop mal étonnamment. Bon ce n’est pas non plus la folie mais il y a du mieux! 

Retour dans la vallée… bon ben on a toujours le vent de face! Pas simple! Mais on est revenu sur une partie roulante qui est quand même un peu plus mon domaine. Je suis assez surprise quand je réalise que je n’ai pas eu de coup de mou sur le vélo. L’année dernière au 130ème km je trouvais ça long et au 150ème dur, là le vélo est passez super bien. Tant mieux. 6h48, j’espérais 6h40 mais avec le vent, les moyennes même des pros habitués à ce parcours, sont moins bonnes que les années précédentes. Donc je vais m’en satisfaire d’autant que ce n’est pas le profil de parcours qui me correspond le mieux.

Retour au parc toujours encouragée par nos supporters de choc. Et là ne me demandez pas comment j’ai pu faire une transition aussi longue (9min :/) je n’en ai aucune idée! Alors oui je ne me suis pas mis la pression, je suis allée aux toilettes, j’ai bu, mis mes bas et mes chaussettes, on m’a étalé de la crème solaire… mais quand même! J’ai bien merdé pour le coup!

Bon c’est parti! J’appréhende cette troisième partie un peu moins que l’année dernière. Mais c’est aussi là que j’espérais vraiment gagner du temps. Jusque là j’étais dans mes chronos. Objectivement je voulais mettre 4h55-5h sur le marathon sachant que j’avais couru en 5h25 à Roth. Je pars donc aux sensations comme me l’a conseillé Alexis jusqu’au 5ème et je vérifie si mes pulses sont ok au demi tour. C’est le cas je cours entre 9 et 9,5 et les pulses sont piles dans ma zone à respecter. C’est plutôt de bonne augure. Je croise mon homme qui est dans son deuxième tour donc prêt à attaquer son deuxième semi, il a l’air bien je suis contente. Juste avant le demi tour je croise de l’autre coté Alexis H qui n’a pas l’air d’aller très bien. Merde… je le rattrape assez rapidement sur la route de l’aéroport. Il est dans son deuxième tour et il a pris un gros coup de chaud… je le rebooste pour qu’il trottine à mon rythme, qui n’est à son niveau certes pas très rapide, mais au moins il avance. C’est dur pour lui physiquement et je pense surtout moralement mais on fait un bout de chemin ensemble et il sait qu’il finira c’est l’essentiel. Heureusement il avait pris des gels perso et il m’en a donné 3, car l’orga a eu un problème d’approvisionnement et il n’y avait aucun gel sur la CAP… oupsss un marathon aux pâtes de fruits et aux oranges…dur!  Alexis et Marie lo nous doublent à la fin de mon premier tour. Il ne reste plus que 10km à mon chéri.  Au début de mon deuxième tour on croise Françoise qui arrive sur le vélo. Alexis me dit un peu plus loin de partir, ça me fait chier de le laisser mais c’est la course. Je continue donc en lui disant de ne rien lâcher. 

Il fait très chaud. Je bois bien et m’arrose beaucoup (trop???), ma tri en fait ne sèche pas vraiment malgré la chaleur. Je commence à avoir mal au ventre… au 17ème obligée de m’arrêter dans les boites rouges … quelle horreur! C’est mauvais signe et je le sais. Pourtant j’ai toujours un bon rythme mais au troisième tour rebelote et c’est de moins en moins bon signe… Il faut que je me résigne à ralentir un peu et gérer vraiment l’effort pour ne pas me déshydrater. La course continue malgré tout. Mais je n’ai pas croisé Françoise et ça m’inquiète un peu.

Avant d’entamer mon dernier tour je vois les amis et mon chéri qui est là 🙂 que du bonheur, il est content de sa course, je suis ravie. Bon après ce bon moment, 3km plus tard retour à la réalité… un troisième passage aux toilettes… je perds des forces et ça me fait rager un peu intérieurement! Mais je m’accroche et finis par apercevoir l’arche d’arrivée. Je sais depuis un moment que le chrono n’est pas celui que j’espérais mais qu’importe. Je savoure la ligne d’arrivée toujours encouragée par mes amis et je sers très fort mon chéri dans les bras,  avant de m’entendre dire « you’re an ironman! »

Et de 2!!!!! A quand le troisième ???!!!!!

Verdict 13h21 et le marathon en 5H16. J’ai mon temps sans les pauses toilettes au marathon sur ma montre… 4h58… On ne refait pas la course et je n’ai pas du tout envie d’être déçue car c’était encore une super expérience et du pur bonheur…. mais j’avoue ressentir maintenant un peu de frustration car j’aurais été dans mes temps espérés d’autant que des problèmes gastriques de ce genre en plus de perdre du temps dans les cabines monstrueuses!! on perd aussi de l’énergie … dommage. La prépa a payé malgré tout et sur l’ensemble de la course je mesure les progrès.

Je suis encore une fois très fier de mon homme qui réalise une course de dingue et qui malheureusement malgré cela passe encore à coté de la qualif.  Dans les caté des 25ans et jusqu’à 40ans  les bonhommes  sont ultra motivés et féroces mais ça viendra! Tu n’as rien à regretter!

Je suis déçue pour Alexis H car je sais qu’il s’est donné à fond dans les entrainements mais c’est un aléa de course qui aura rendu cet ironman difficile et en aucun cas tes qualités sportives. La revanche est proche 😉

Bravo à Marie lo qui à réaliser une excellente course, et bravo pour le slot.

Et Françou n’aies aucun regret. C’est une première expérience. Certes elle ne s’est pas déroulée comme tu pouvais l’espérer mais toute expérience est bonne à prendre. Tu es une guerrière tu sauras certainement en tirer le positif.

Et quand même … merci à notre équipe de supporters de chocs, des dingues jusqu’au bout!!! 

Et Merci Amélie pour toutes les séances longues à vélo bien moins monotones à 2 ;)!!

 

Place à la recul pour tous….