Je trouve ça cool le vélo. Mais j’ai peur quand je suis dessus, surtout en ville avec les voitures. Il ne se passe jamais une sortie vélo sans que j’aie une frayeur, pour moi ou pour ceux qui m’accompagnent. J’aimerais ne plus avoir peur, être casse-cou, mais ce n’est pas mon cas. J’ai même envisagé de revendre mon vélo à la suite de ma grosse chute au triathlon du Dauphiné en 2017. Et puis mon genou ne voulait plus faire du vélo non plus. Donc depuis 2 ans je ne faisais plus de triathlon. Enfin je faisais toujours de la course à pied, et de l’aquathlon, et du swimrun.
Et puis, il y a un gars, un certain Marc Amsler, qui a réussi à me remotiver à faire un peu de vélo avec lui. Mon genou a tenu le coup. Les sorties avec Marc se passent toujours bien. Et je me sens enfin prête à refaire du triathlon. Enfin d’abord on sélectionne soigneusement le triathlon, en fonction du parcours vélo. Le choix se porte sur le triathlon de Nyon, en Suisse au bord du lac Léman. C’est un format sprint, avec un vélo en deux boucles de 10,6 km. La veille il y a aussi un petit aquathlon que nous décidons de faire tous les deux.
L’aquathlon.
Les épreuves ont lieu entre le lac, le parc de la piscine et le stade d’athlétisme. Les installations sont idéales pour des épreuves sportives de qualité. Notre épreuve a lieu en fin d’après-midi après les courses enfants. Nous prenons le temps d’aller récupérer nos dossards, de prendre nos repères sur le site, et de regarder la course famille. Très rigolo et sûrement très agréable de faire la course avec papa maman les enfants et le tout petit sur le porte bagages. Le triathlon a l’air beaucoup plus populaire en Suisse qu’en France.
L’aquathlon qu’on nous propose de faire se divise en deux. Il faut faire deux fois 250 m de natation, suivi de 2500 m de course à pied. Le départ se fait en 2 vagues à 5′ d’intervalle. Avec Marc, nous partons dans la 2e. La première natation se passe bien hormis les vagues qui nous font ballotter tout du long. Il y a des grosses algues au fond de l’eau. La combinaison est interdite au-delà de 22 degrés, les Suisses ne sont pas frileux. L’eau est à 23 degrés donc du coup, la combinaison est interdite.
En même temps, vu le format de l’épreuve, la combinaison aurait été un handicap. Pour sortir de l’eau de la première natation, je nage jusqu’à toucher les cailloux avec mes doigts, et je me coupe le bout du doigt puis sous le pied. La première course à pied, je double un petit peu, je vois Marc pas très loin devant moi. J’ai le doigt en sang. La deuxième natation, c’est facile puisque on ne se bouscule pas du tout. J’essaie de tout donner dans la 2e course à pied. Je passe la ligne d’arrivée sous les flashs du photographe (pas que moi mais tous les coureurs). Marc vient juste d’arriver. Je suis 6e féminine sur 45. Il y avait plus de filles que de gars sur cet aquathlon.
La coupure sous le pied me fait mal. Je stresse beaucoup pour le lendemain. On va devoir se lever tôt. On prend le départ de la course à 8h sur la première vague. J’aime prendre mon temps avant une course et là ça va être difficile. Le soir on prend le temps d’aller reconnaître le parcours vélo. Il est simple et sécurisant, avec une belle bosse au début.
Le triathlon.
Le matin nous arrivons juste à temps pour prendre le départ de la première vague. Vous n’imaginez pas mon stress ! Il y a une vague de départ tous les toutes les 15 minutes jusqu’à 9h15. Pour la natation, je prends un départ tranquille et remonte des concurrents tout du long. La transition pour arriver au parc à vélo est très longue, avec une forte côte. Quand nous, la première vague, nous montons sur nos vélos, les concurrents des vagues suivantes sont encore à placer leur vélo dans le parc. Les règlements ne sont pas les mêmes en France et en Suisse sur ce point-là. Pour les pénalités cependant, c’est pareil, attention en vélo de ne pas prendre un carton bleu. Le vélo d’ailleurs, ça me semble long. Je n’arrête pas de me faire doubler. Par des filles (par des gars aussi bien évidemment, mais ça je m’en fous, ils ne sont pas dans le même classement que moi). Je pose le vélo, on en est déjà à 59 minutes de course. Je trouve ça pas génial. Mais bon, c’est parti pour la course à pied. Pas plate. Ça grimpe la première moitié. Je donne ce que je peux. Je double quelques filles. Et je passe la ligne d’arrivée en 1h23’30. Pour le moment je ne suis pas contente du chrono. Je dévore de la pastèque au ravito, et je débriefe avec Marc de la course.
Nous attendons le lendemain pour avoir nos chronos détaillés et nos classements.
Et finalement, l’un comme l’autre, nous sommes très bien classés.
45e féminine sur 250 pour moi. Et bien sûr c’est le vélo qui me fait perdre beaucoup de places.
Marc est 98e sur 600.
C’est très motivant pour la suite et ça donne envie de reprendre le vélo plus régulièrement.
En natation et en course à pied on n’est pas ridicule. Faut vraiment qu’on travaille le vélo !
Les 2 journées de sport se sont vraiment bien passées. L’organisation était vraiment très bien. Les bénévoles au top et nombreux. Et au total sur les 2 jours, il y a eu plus de 3000 participants. Et un parcours vélo coupé à la circulation, c’est vraiment rassurant, et c’est trop rare en France.