Samedi 18 août ça y est, c’est parti, direction Vichy avec 7 vélos, des valises plein la voiture, des enfants contents et une maman qui commence à se poser 10 000 questions ….
Et oui, on mélange vacances et petit plaisir de maman : Cette année les vacances c’est pour moi !
On a vite repris nos marques dans le camping que nous connaissons déjà. Samedi et dimanche, c’est relax : piscine, transat, reconnaissance du parcours CAP en VTT avec les petits et petite mise au point de ce que nous allons faire.
Lundi, petit tour en course à pied, je repère les lieux ,tâte le terrain et là je me dis je vais me régaler c’est hyper roulant, mes jambes vont kiffer…
Mardi place à la reconnaissance d’une partie vélo et là, rholalalallaa, quel régal ! Il fait beau, il fait chaud, je roule ! Trop bien ! Vivement samedi avec le dossard….Je ne fais pas de natation cette semaine….
Jeudi, retrait des dossards, la pression monte. Il y a un temps pourri, de la pluie, du vent… Je l’avais dit : « j’vais à vichy y va pleuvoir ! »
Vendredi matin, préparation des affaires dans le calme. J’étais déjà dans la petite bulle du triathlète, celle que je ne comprenais pas : « pourquoi les gens sont comme ça avant un gros tri ? » Maintenant, je comprends mieux ! Il ne faut vraiment rien louper …
Et nous voilà à poser nos vélo, prendre des repères. On croise Eric avec qui nous discutons un peu. Ca fais relâcher la pression, mais la petite boule au ventre du matin commence à vraiment grossir !
Samedi matin, je réveillée avant l’heure, évidemment (merci à mes voisin allemand) ! Petit dej tranquilou ou presque ! Arrivée sur place, vite je file à mon vélo, je pose des gourdes, le compteur, je vérifie les pneus. Tout va bien, plus que 20 minutes et c’est le départ.
une main, ma combi dans l’autre. Je cherche, j’appelle, mais personne ne répond ! Je maudis les ados qui sont toujours au téléphone mais qui ne répondent pas quand il y a besoin ! A force de persévérance, Jérôme répond. Je suis énervée comme j’ai jamais été je crois ! Coup de speed, c’est le coup de pression qui fallait pas… Heureusement, tout finit bien. Je les ai retrouvés, je leur balance mes affaires et je rentre dans le sas avec Bruno. On reste 20 à 30 minutes à se dire 3 ou 4 phrases. Juste les regards suffisent. Le stress est au maximum.
Nous avons choisi la bonne ligne : Eric est là, au rolling start. « Du plaisir, prends du plaisir ! »
Et me voilà dans l’eau, je la trouve chaude, ça va mais j’ai la combi, je crois que je vais avoir chaud ! Je pars bien, mais au bout de 800 mètres, un mec me fonce dessus, me met une claque de cow-boy avec sa montre, une claque à me sonner ! J’ai du mal à repartir … bref j suis pas là pour faire la chochote, mes gosses m’attendent à la sortie ! Arrivée au demi tour, je regarde la montre, je vois que je suis hors temps que je m’étais fixée. Petit coup de blues. Tant pis, toute façon, il faut finir mais j’ai mal au crâne…. (si je le retrouve le type grrr).
Je sors tant bien que mal, transition difficile, il fait tellement froid dehors que je fume (j’avoue avoir halluciné une fraction de seconde). Je me suis dit « punaise, il doit vraiment faire froid ! » J’ai donc opté pour chaussettes et maillot de vélo ! Et voilà, je pars à vélo. Première bosse : tout le monde me’a dit la première fait mal, mais au final, je la prends plutôt bien. Je roule je roule la tête dans le guidon, ça pèle, il pleut, il fait 14 degrés ! Mais qui m’a dit « A Vichy, il fait toujours beau pour l’Iron ! » ?
Et là, une seule vision : mes enfants, à l arrivée « ne lâche rien ! » et je roule, je roule, je roule toujours avec cet objectif : mes gamins. Les petites phrases tout le long de la prépa fais tout au sensations et oui ça marche à vélo….
Puis la pluie s’arrête, la chaleur arrive et là, ça devient un réel plaisir : je me régale, mais alors comme jamais à vélo !
J’arrive au parc la seule chose que j’arrive à dire à Jérôme : je veux courir !
Transition de ouf, le truc qui doit arriver à 1 personne sur 100, faut que ce soit à moi que ça arrive : un mec a posé son vélo à ma place ! Vas y, pousse le vélo en faisant attention à pas lui abîmer quand même…. bref, …
C’est parti pour la course à pied : je pars enfin ! La course à pied, mon petit bijoux à moi, j’adore ça ! c’est MON MOMENT ! Je suis juste heureuse d’être là, je prends conscience de la chance que j’ai d’être là. Je vois mes enfants, des étoiles plein les yeux à m’encourager, le plein d adrénaline, je suis remontée à bloc !
Premier ravito, pause pipi et après ça je ne m’arrête plus… J’entend « Allez Marie ! ». Les anciens copains du club qui sont à fond à m’encourager ! çà fait trop plaisir ! Un peu plus loin, mes enfants et je vois le tapis que je rêve tant de toucher ! Allez, je suis à la moitié. Plus que l’autre moitié, les doigts dans le nez ! J’ai de la ressource. Je croise Eric, je hurle, je prends un plaisir de dingue, je me régale !
Je prends toujours mon temps à boire et manger au ravito et même à rigoler avec un papi qui propose un whisky coca (je l’attends toujours d’ailleurs pour l’apéro 
)
Et voilà les derniers mètre, je croise Laetitia qui me dit « savoure, c’est pour toi celle là ! » Oui, je vais savourer, je kiffe, je ne veux pas que ça s’arrête ! Et là, le tapis !
Quand j’entends mon nom, Marie Laure, du Montélimar triathlon, je hurle de joie « Je l’ai fait ! »
Quelle leçon de vie sur moi même je viens de prendre ! Je récupère ma médaille et mon tee shirt. Je me souviendrai toute ma vie de la pauvre bénévole sur qui j’ai pleuré de joie ainsi que de de ses paroles réconfortantes et tellement pleine de sens !
J’ai profité d’un massage, du buffet et voilà, un défit de plus réalisé ! Mes enfants son fièrs de leur maman et c’était ça mon objectif : la consécration de toute ses sorties où ils m’ont accompagnée quand je partais en course à pied, derrière moi en vélo, même quand ils n’avaient pas envie et qu’ils râlaient au plus au point que Lily Rose m’a attendue au bord du bassin avec sa tablette et qu’ils ont dû passer chez leur papi et mamie parce que maman partait rouler ou courir ! Merci à eux d’être à mes côtés, je pense que sans eux, je n’y serais jamais arrivée !
Merci à tout ceux qui m’ont encouragée les derniers mois. Je suis fière de porter les couleur de Montélimar Triathlon et à Vichy, je crois avoir eu une pensée pour presque chacun de vous et surtout toi Christine : j ai plus que visualisé cette ligne d’arrivée ! J’en ai rigolé toute seule sur mon vélo 
Et maintenant vivement le prochain !